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Pointillisme en action

  • Photo du rédacteur: Marie Delagrave
    Marie Delagrave
  • 9 juin 2023
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 févr.


exemple de pointillisme numérique

Mon butinage d’«abeille fureteuse» sur la plateforme d’apprentissage Skillshare m’a incitée ces dernières semaines à m’attarder sur deux sujets, l’un plutôt léger et l’autre, assez chaud merci: le pointillisme numérique méditatif (méditatif, vraiment???) et l’intelligence artificielle (IA) pour les créatifs.


Je vais «régler» tout de suite le dossier IA, dans la mesure où je suis encore sous le choc des implications et répercussions qu’elle représente(ra) dans nos vies. Et je n’en ai entraperçu qu’une infime facette, tellement cet univers est exponentiel. Oui, on peut aisément la craindre et vouloir l’annihiler. Mais il est déjà trop tard.

«Resistance is futile.»


Voilà une phrase (qui se veut ici cynique) tirée de la série Star Trek, lorsque les Borgs (des humanoïdes aux composantes cybernétiques) s’adressent aux peuples qu’ils veulent assimiler.


J’ai beaucoup lu de science-fiction, adolescente et jeune adulte, de la SF qui réfléchit et fait réfléchir, je précise, et non du style «Zap! Zap! T’es mort!» à coups de laser. Et nombre d’écrivains ont déjà soupesé tant les bénéfices que les menaces de l’intelligence artificielle générative. Alors, le sujet n’est pas totalement nouveau pour moi. Par contre, je ne m’attendais pas à ce que ce futur devienne mon présent!

Pour le moment, je n’ai commencé à explorer que ChatGPT, qui crée du texte. Je me suis ouvert un compte gratuit - mais le demeurera-t-il? - sur OpenAI et grâce à quelques notions de rédaction de requêtes (un art en soi pour obtenir des résultats probants!), j’ai posé quelques questions. D’abord la rapidité des réponses est stupéfiante. Et le contenu, parfois convenu, mais parfois aussi éclairant (qui peut prétendre avoir envisagé toutes les options?), m’a donné des frissons. Et je n’ai «touché» qu’à un cristal de glace de la pointe d’un monumental iceberg!


Au lieu de la fuir, je vous encourage à apprivoiser la bête, ne serait-ce qu’en vous gardant informé de ce qui se passe, et le plus tôt sera le mieux. C’est du moins l’option que je choisis, avec circonspection. À suivre!


Des petits points, tout légers, tout légers


Changement (bienvenu?) de ton, avec le récit de ma découverte du pointillisme dans sa version numérique. Au départ, le pointillisme*, comme l’explique si bien Wikipédia, était un mouvement artistique de la peinture (ainsi qu’une technique) qui utilise des petites touches de couleurs surtout primaires (soit le rouge, le jaune et le bleu) juxtaposées pour en créer de nouvelles lorsque l’on s’éloigne du tableau. Autrement dit: c’est l'œil qui combine les couleurs

dans notre cerveau et non la peinture puisque les teintes ne sont pas mélangées au pinceau ou à la spatule.


Georges Seurat (1859-1891) a fondé l’école française de néo-impressionnisme qui prônait la technique dite divisionniste mais c’est le mot pointillisme qui a le mieux survécu. Son grand tableau Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte (1884-1886; 2,08 m x 3,08 m) vous rappelle peut-être quelque chose.

Revenons maintenant au XXIe siècle.


De nos jours, le pointillisme peut faire penser à la pixellisation sur nos écrans numériques, alors que les images sont constituées de pixels, soit les plus petites unités qui permettent l’émergence de l’information visuelle. Chaque pixel possède une couleur, une luminosité et une position spécifique. C’est pour cette raison que les imprimantes à jet d’encre sont dotées de quatre cartouches d’encre, soit le noir, le cyan (couramment appelé «bleu»), le magenta (un rouge tirant sur le rose très foncé) et le jaune.


En se basant sur ce principe, Keren Elizabeth, une illustratrice néozélandaise qui enseigne sur Skillshare, a conçu un cours de «pointillisme numérique» et ce, principalement dans le but de… détendre l’esprit.

Disons que mon tempérament quelque peu impatient avait des doutes sur l’atteinte de cet objectif. Par contre, comme le procédé faisait appel à Procreate, je me suis dit que ça pourrait être une autre façon d’apprivoiser ce logiciel de dessin conçu pour le iPad.


Il fallait choisir une image à transformer en points, et là, je me suis un peu piégée, car je n’ai pas «approfondi» ma sélection, disons. J’ai pris une photo qui «traînait» sur le bureau virtuel de mon ordinateur. C’est que je ne croyais pas que l’exercice me mènerait aussi loin, soit jusqu’à une vidéo d’animation (ce qui d’ailleurs n’était pas du tout le but proposé par la formatrice). Je me suis un peu «peinturée dans le coin», tant pis pour moi! (Vous comprendrez mieux plus loin…)


Dans un premier temps, il fallait pixeliser artificiellement la photo, c’est-à-dire abaisser sa résolution afin que l’on voit les points qui la composent. Ça m’a fait un peu beaucoup ramer car je ne possède pas Photoshop mais un autre logiciel qui possède presque toutes les mêmes fonctions… sauf celle-là. Une fois cet obstacle contourné avec beaucoup d’obstination, j’ai commencé à «picoter» mon image devenue mon «croquis» sur Procreate. Une couleur de pixels à la fois, chacune sur son calque (comme un papier transparent, mais numérique): d’abord - mais l’ordre importe peu - tous les points magenta, puis les cyan, les jaunes et enfin les noirs.

C’est pendant ce tac-tac-tac-tac à la pointe du crayon numérique ou de l’index qu’est supposé survenir cet état de grâce vanté par la formatrice. Moi, je me disais plutôt: «C’est long, c’est long, c’est long; ça n’en finit plus d’être long…!» De surcroît, j’ai dû recommencer l’étape du noir (oh non: celle qui compte le plus de pixels!!!), car je n’avais été assez précise dans mon geste. Bref: quelques heures d’exécution répétitive.


Mais! Si je n’ai pas plané dans l’extase (!), j’ai par contre eu l’idée d’utiliser une fonctionnalité bien particulière de Procreate, soit celle d’emmagasiner les actions de la personne qui dessine. Pourquoi ne pas superposer ces enregistrements dans une vidéo, où l'image se révèlerait progressivement? Et, tant qu’à être, j’en ai profité pour ajouter une petite finale de mon cru. Voici ce que ça donne (pas d’inquiétude pour la durée car j’ai accéléré le processus):

Je me sens encore privilégiée d’avoir pu y ajouter une composition de mon frère Éric.

Ah, et la fameuse photo: elle a été prise par Michel Arsenault, un membre de la famille élargie de mon conjoint, qui aime beaucoup documenter les rencontres des Gagnon. J’ai l’air d’avoir 20 ans de moins (minimum!): merci Michel...


Résidence d’artiste**


Je pars seule un court deux semaines. Pas n’importe où! Je m’en vais en Bretagne effectuer une «résidence d’artiste» privée chez un couple d’amis bretons. Je suis bien sûr ravie qu’ils aient accepté de me recevoir, devenant ainsi en quelque sorte mes mécènes. Fidèles lecteurs de mon blogue, ils connaissent ma propension à photographier les éléments de la nature, souvent en gros plan, à en capter les textures et les couleurs. Avec la côte bretonne (que j’ai déjà explorée en 2015), je vais me régaler!

Nous irons peut-être aussi ensemble à la «chasse» au triskèle et aux escaliers en colimaçon, la spirale étant un motif qui m’interpelle beaucoup. Une chose est sûre: je vais revenir la besace pleine d’images, fixes ou en mouvement. Du beau matériel pour créer!


Marie Delagrave


Notes

* Pour en savoir plus sur le pointillisme: https://www.kazoart.com/blog/la-petite-histoire-du-pointillisme/

** Pour en savoir plus sur le principe - officiel - de résidence d'artiste, voici un reportage de Radio-Canada: https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1338223/residences-artiste-melanie-leger-philippe-beaulieu



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