Pourquoi un blogue?
- Marie Delagrave
- 18 avr. 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 13 mai 2022
La création donne un sens à l’existence; elle permet de se sentir plus vivant. Mais derrière ces moments d’ivresse… il y a aussi les tourments, les doutes, les insécurités, les remises en question. Et c’est normal, quoique déstabilisant. C’est une sorte de houle sur une mer changeante. Il faut trouver son cap, accepter les embruns, apprécier les accalmies, souhaiter découvrir des territoires inconnus, susceptibles de chambouler nos certitudes.
En tant qu’être humain doté d’une sensibilité artistique certaine (mais certainement pas universelle), je me sens plus perméable à des phénomènes ou des expériences qui vont totalement indifférer, par exemple, des individus au tempérament peut-être plus serein ou aux champs d’intérêt complètement divergents des miens.
Je tiens à préciser que je compose avec des troubles anxieux (diagnostiqués en 2006) qui, bien que traités par médication, teintent ma perception du monde depuis ma naissance, je crois bien.
Pour m’aider à (me) comprendre, je tiens un journal, un journal dit d’atelier, mais qui dans les faits déborde sur ma vie/la vie en général. Dans ce carnet numérique, je partagerai des anecdotes au sujet de mes oeuvres, des citations tirées de mes lectures, des découvertes culturelles que j’aurai faites (en personne ou virtuellement). Toutefois, si vous recherchez de la polémique, vous risquez d’être déçu car, si jamais cela s'avérait, ce serait vraiment involontaire de ma part.
D’ailleurs, vous n’y trouverez pas de section «Commentaires», pas de possibilité de mettre un pouce en l’air ou un coeur pour exprimer votre accord tandis que le nombre d’abonnés ne sera pas indiqué car ce blogue ne se veut surtout pas un concours de popularité. Vous ne serez vraisemblablement pas nombreux à me suivre, mais vous me serez précieux.
Soyez assuré que se confier de la sorte demande un certain courage, sinon un courage certain. Combien de fois ai-je été tentée jusqu’à maintenant de délaisser ce projet de blogue, sous prétexte (et je résume!) de me «planter»? Mais la lecture - répétée - de cet extrait d’un article de James Clear m’a donné la motivation de ne pas lâcher:
You may be wondering, “But what if I fail? What if people judge me? What if I make something that gets rejected?”
People who are Makers feel these same fears. They worry about rejection and battle uncertainty just like everyone else. The only difference is that Makers don't let how they feel prevent them from sharing what they know.
But even more important to keep in mind is this: if you choose to create something, you've already won because you haven't rejected yourself.
Your legacy is what you share, not what you know or harbor within yourself. Unshared knowledge is like potential energy. It’s great to have, but it will never do anything unless you turn it into something else.
Ma traduction:
«Vous pouvez vous demander: "Mais si j’échoue? Et si les gens me jugent? S’ils rejettent ce que je fais?"
Les gens qui créent ressentent les mêmes peurs. Ils craignent le rejet et combattent l’incertitude comme n’importe qui d’autre. La seule différence est qu’ils ne laissent pas leurs peurs les empêcher de faire ce en quoi ils croient.
Le plus important à retenir dans tout ça est: si vous choisissez de créer quelque chose, vous êtes déjà gagnant car vous vous êtes accordé de la considération.
Votre legs consiste en ce que vous partagez, pas en votre savoir ou vos habiletés cachés. Les connaissances que l’on garde pour soi sont comme une énergie au potentiel suspendu. C’est bien d’en avoir, mais ça ne donnera pas grand chose si vous ne leur permettez pas de se transformer en quelque chose d’autre.»
Faites-moi signe si vous avez envie de m’accompagner dans mon périple. C’est le but de mon infolettre: vous aviser d’un nouveau billet de blogue (le formulaire est tout en bas de la page), dont la fréquence sera vraisemblablement mensuelle et dont vous pourrez vous désabonner en tout temps (pas de souci!). L’été, je parlerai davantage de mes coups de coeur photographiques, alors que j’observerai la nature lors de mes randonnées pédestres. Les autres saisons seront plus propices à l’introspection en atelier.
À la prochaine?
Marie Delagrave
